Disparus - Collectif « 17 Octobre 61 »
Collectif « 17 Octobre 61 »

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Disparus

vendredi 1er juillet 2011

"Disparus"

Un spectacle de danse inspiré par le sujet du 17 octobre 1961

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Le Propos

"Disparus", est une performance artistique qui donne à voir les événements d’octobre 1961, sous une forme originale, dansée, et vivante. Le ton est franc, la forme est donnée « résolument hip hop, mais qui n’a pas peur d’aller chercher plus loin », selon les mots du chorégraphe Mehdi Slimani.

Autour des six danseurs de la Cie No Mad, s’élabore une chorégraphie ancrée dans l’Histoire. Solo, Duo et ensembles expriment cette France d’autrefois et d’ailleurs, mêlée d’inquiétudes et d’espoirs. La danse hip-hop incarne au mieux cette mémoire-ci délivrée par ces corps-là. Popping, B.Boying, Krump… Contre l’oubli… la performance prend des airs de "manifestation" dansée.

"Disparus" commence en plein mois d’octobre 61. Couvre feu, mobilisation, tragédie d‘une trajectoire, les pas de danse s’enchaînent et évoquent ces pages sombres de l’Histoire. La légèreté de la danse soulève le poids du passé. Les tableaux défilent et le spectateur parvient jusqu’à une époque incertaine,reflet de son temps,où l’Oubli est en passe de prendre le pas sur la Mémoire. La réactiver…

Perspective Historique

Suite à un couvre feu qui court depuis le 5 octobre 61, imposé à ceux désignés alors par l’appellation "français musulmans", une manifestation pacifique s’organise dans les rues de Paris et en proche banlieue. Le 17 octobre 61, des dizaines de milliers de manifestants se lancent dans une marche dans la capitale.

La répression est féroce. En plein Paris et pendant plusieurs heures se déroule une véritable chasse au faciès, qui débouche sur de franches violences policières. Sur le boulevard Bonne-Nouvelle, au pont de Neuilly, au Pont-Neuf d’Argenteuil et en d’autres lieux, les policiers tirent sur les manifestants. Sur les ponts aux portes de Paris et sur le pont Saint-Michel, des hommes sont précipités à la Seine. Plus de dix mille Algériens sont interpellés et parqués pendant plusieurs jours.

Au lendemain de la manifestation, le bilan « officiel » est de deux morts algériens. Il fait état de "tirs échangés" entre la police et les manifestants. Malgré les efforts de quelques parlementaires, le gouvernement empêche la création d’une commission d’enquête. Aucune des plaintes déposées n’aboutira.

S’il n’est pas possible de déterminer exactement combien d’Algériens furent tués le 17 octobre 1961 et les jours qui suivirent, il reste que le chiffre de plusieurs centaines de morts, selon les recherches d’historiens, à partir de l’étude de registres de cimetières, de témoignages et de documents internes du F.L.N., est le plus vraisemblable.

Déclaration de Pierre Bourdieu : octobre 2000

J’ai maintes fois souhaité que la honte d’avoir été le témoin impuissant d’une violence d’État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective. Je voudrais aujourd’hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d’Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du Président de la République, dans tous les édifices publics, Mairies, Commissariats, Palais de justice, Écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste…

Dans et Hors les Murs

Dans une forme libre et énergique, un jeu s’instaure entre les espaces, et entre les interprètes chargés du tragique de ces trajectoires individuelles, rejointes pour manifester collectivement, dans et par les rues de la capitale, le soir du 17 octobre 61.

La performance est pensée pour être jouée au-delà de l’espace scénique, dans les halls de mairie, les cinémas, en intérieur comme en extérieur. La danse hip hop dite « danse urbaine » se prête à ce franchissement des espaces pour l’interprétation d’une histoire qui s’est jouée, et s’éprouve encore, sur les grands boulevards.

Octobre 2011 "Disparus" : la Visibilité

La performance sera jouée à plusieurs reprises sur octobre 2011 et a su séduire par sa démarche différents partenaires. Différents tableaux seront présentées à l’occasion d’initiative en salle de Cinéma, dans des établissements scolaires, dans des centres sociaux. L’intégralité de la performance sera jouée à l’occasion de l’inauguration de la "Place du 17 Octobre 1961" inaugurée par Blanc Mesnil et lors de la commémoration de la Ville de Bobigny. D’autres interlocuteurs sont susceptibles d’engager avec nous des temps de commémoration à travers des actions à définir prochainement. Chaque rencontre préparée en amont prévoira d’associer d’autres personnalités (historiens, journalistes, témoins des faits…) et sera l’occasion de susciter un échange avec le public. Dans ce devoir de Mémoire, nous nous inscrivons dans une démarche de regroupement des énergies et de collaboration, de façon à marquer au mieux ce temps fort de commémoration. Nous continuerons ainsi d’entrer dans une dynamique d’échange avec les structures porteuses d’initiative.

Danse consciente : Enjeux

Le 17 octobre 1961 marque l’histoire de notre pays pourtant cette date a longtemps été occultée. Un des enjeux de cette création dansée est de réactiver cette mémoire. Donner à voir cette "sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d’Algérie" pour reprendre les mots de Pierre Bourdieu, " c’est devenir conscient de son histoire, c’est parvenir à la danser, à la mettre en mouvement, à en produire une gestuelle qui donne envie d’aller au-delà. Voir la suite… Passer le relai entre générations : permettre à travers la danse de faire vivre une mémoire que les témoins peinent à évoquer. Nous situons notre engagement dans le cadre de réflexions qui nous traversent autour de sujets sensibles de nos vies, et dans une volonté de transfigurer le réel pour mieux avoir envie de s’y plonger.

Trame Chorégraphique :

- "Face à Face" (duo de break : deux univers qui se croisent, se sentent, mais ne se rencontrent pas)

- "Face à Face" (duo de break : deux univers qui se croisent, se sentent, mais ne se rencontrent pas)

- "Tous ensemble" (Ensemble collectif Poppin’ : une marche dansée qui tourne mal. Débandade : Freestyle organisé

- "Cercle de la Haine" (Session Krump : Transe collective, exorcisme, les démons du passé prennent la parole)

- "Oublie nous, Oublie toi…"(Cinq Solos dans différents styles : la gestuelle s’affaisse, s’oublie, et finit dans le statique)

- "Demain C’est loin" (Ensemble collectif, Structure Tétris/ Retrouver les fondations, réactiver le corps, réactiver la mémoire.)

Distribution

Conception et direction artistique

Mehdi Slimani

Interprétation

Audition en cours (à confirmer : Nelson Ewande, Boubou, Bishop, Mohamed, Joyce, Cynthia )

Composition Musicale

M.Dee, Pimoh

Confection Costume 

Extraits de Texte  

Relatif au Tableau 5 « Oublie-Nous, Oublie Toi… »

Regarde toi, tes mouvements ne sont pas ceux d’un homme libre. Mais qu’est-ce qui t’es arrivé ? Ou sont passés tes rêves ? Tu ne t’indignes plus, tu n’aimes plus la folie, tu ne hurles plus. Pensant qu’ainsi, avec un peu de drogue et d’oubli, la vie te sera plus facile…

Tu es devenu l’esclave de toi-même. Là, hagard, regard vide, tu gesticules et tu gigotes, prisonnier de ton être sans ne plus chercher à te débattre. Mais il te faut encore t’affranchir. Accepter que la liberté ait un prix ! Elle s’achète à la sueur du front… Dansez !

Perspective chorégraphique 

Comme dans ses créations précédentes, Mehdi Slimani voit, dans la sueur qui s’échappe de ces corps dansant, l’instant et l’endroit unique où redevient possible la rencontre entre les Mondes. Et les frontières s’estompent : celles entre Solitude et Multitude dans "Ainsi Dansait Zarathoustra" (2003), celles entre Orient et Occident dans "MiroirÔsourceS" (2006), celles entre le Noir et le Blanc dans "Black & White" (2008), celles entre Riches et Pauvres dans "Epines de Roses" (2010), celles entre l’Oubli et la Mémoire dans "Disparus" (2011).

Une philosophie des Esthétiques, une philosophie de Vie : Trouver le point de jonction et de partage avec l’Autre, tout en préservant le Soi, et finalement l’en enrichir. Se joue alors une rencontre qui tend à éprouver l’Universel…

Calendrier Création Disparus :

- Ecriture Chorégraphique : janvier/mars 2011

- Exploration du mouvement : avril/mai 2011

- Répétition Chorégraphique : juin et septembre 2011

- Présentation Performance : octobre 2011

- Mise en Scène/ Création Lumière : décembre 2011

- Exploitation Création Chorégraphique : saison 2012/2013

Périodes de Résidence :

- Juin 2011 : Centre de Danse du Galion

- Septembre 2011 : Deux Pièces Cuisine

- Décembre 2011 : Deux Pièces Cuisine

Coproduction  :

- La Ville du Blanc Mesnil

- La Ville de Bobigny

- Centre de Danse du Galion

- Maison des Tilleuls

- Deux Pièces Cuisine

Autour du Spectacle :

- Rencontre/débat avec les artistes "Disparus"

- Projection de "Une Journée Portée Disparue", A. Hayling (documentaire)

- Représentation du spectacle "Et nous passions le pantalon français", collectif Bruits du Monde, Philip Boulay. (Création théâtre)    

Fiche du Spectacle :   

Disparus :Cie No Mad

Durée de la performance :

-version courte : 7 minutes

-version intégrale : 30 minutes

Prix de Cession : à voir avec la Cie No Mad

Possibilité de découpage sur différents tableaux. Propositions artistiques envisageables, à définir en collaboration avec la ligne de programmation et le lieu de représentation.

Trajectoire Cie No Mad

La compagnie No Mad voit le jour en 2001 avec le projet « Mix de Fables », pièce pour 5 danseurs. Le spectacle consiste en une parodie des Fables de la Fontaine dans une version moderne hip hop et décalée. Le ton est donné, l’orientation chorégraphique de la compagnie sera "résolument hip hop, mais sans se contenter des étiquettes, sans crainte d’aller chercher au-delà"…

…"Au-delà", c’est un peu, le mot d’ordre du chorégraphe, Mehdi Slimani, qui propose "Ainsi Dansait Zarathoustra" (2003), une rencontre audacieuse entre danses hip hop et proses philosophiques nietzschéennes. Cette alliance de l’âme et du corps, directement inspirée de l’œuvre de Nietzsche, prend, à travers le périple de Zarathoustra, des allures profondément poétiques. L’envie de partager le texte sur scène, emmène le chorégraphe à la rencontre du slam, à travers la voix rauque et ténébreuse de D’ de Kabal.

Les projets se multiplient. En 2006, la Compagnie propose "MiroirÔsourceS", un duo chorégraphique qui fait le pari de la rencontre entre danses hip hop et danses de l’Orient. La chorégraphie confond par ailleurs textes et fresques, réalisées par Fabienne Baud. Ce voyage chorégraphique entre Orient et Occident entérine définitivement le propos chorégraphique de la compagnie : Croiser les Esthétiques pour "faire du lien entre les Mondes"…

En 2007, le chorégraphe se lance dans un projet en Solo : "Dyoniso le Dernier Robo", pantin inanimé qui prend vie et part à la découverte des rues de Paris, capitale des cultures du Monde. A travers le voyage délirant de Dyoniso, il nous livre un récit autobiographique, une vision pleine d’humour et de poésie d’un Paris moderne Universel.

En 2009, le spectacle "Black & White" voit le jour, et prête à voir l’image de deux frères partis à la rencontre de l’improbable : celle du noir et du blanc. Interprété avec Samir Slimani, jeune danseur prodige, le chorégraphe écrit, dans une forme libre et énergique, cette épreuve dansée du Noir et du Blanc, entre Poppin’ et Lockin’, entre l’espace scénique et le gradin, entre sérieux et dérision…

Le travail chorégraphique de la Compagnie prend forme, la plume du chorégraphe s’affine : l’importance du fond et de la thématique sociétale, les ponctuations d’humour, l’approche théâtrale de la danse, le prolongement de la chorégraphie au-delà du danseur et de l’espace scénique, la proximité des personnages dans ce qu’ils ont de plus humain, sont tout autant d’éléments qui constituent une approche artistique singulière, de la danse et de l’espace scénique.

L’idée et le corps qui danse se croise sur scène ou ailleurs et c’est au sens du chorégraphe l’instant crucial, propice à la rencontre entre les Mondes. "No Mad" et les frontières s’estompent : celles entre la Solitude et la Multitude dans "Ainsi Dansait Zarathoustra" (2003), celles entre l’Orient et l’Occident dans "MiroirÔsourceS" (2006), celles entre le Noir et le Blanc dans "Black & White" (2009), celles entre les Riches et les Pauvres dans "Epines de Roses" (Projet en cours : 2012).

Se joue alors une rencontre qui tend à éprouver l’Universel…

Parcours Chorégraphe

L’année 1995 marque la rencontre de Mehdi SLIMANI avec la culture Hip-Hop et en particulier la danse. Passionné par son art, il développe une gestuelle qui le fera connaître dans un premier temps dans les battles, les plateaux télés, et des productions de grande envergure en France et à l’étranger. Il rejoint les comédies musicales « Les Dix Commandements », et "Salut Joe". Il danse pour différents artistes et se produit dans les vidéoclips d’Akhenaton, Doc Gynéco, Big Red, Lady Laistee, La Brigade…
Très vite, il se tourne vers l’écriture. C’est en 2001 qu’il fonde la Compagnie No Mad et fait ses premiers pas en tant que chorégraphe. Il défend une écriture chorégraphique « résolument hip hop, mais qui n’a pas peur d’aller chercher plus loin » …
Dans le même temps, il prend goût à la philosophie et l’étudie jusqu’en licence à la Sorbonne. De ce chemin de vie, il tire "Ainsi Dansait Zarathoustra", une rencontre audacieuse entre danses hip hop et proses philosophiques nietzschéennes. L’envie d’entendre et de partager ces textes sur scène l’amène à la découverte du slam. Dès 2002, il se plaît à faire flirter danse et poésie urbaine.

Enrichi par divers projets, sa démarche artistique prend forme. Esthétique, humour et poésie donnent à son écriture une couleur reconnaissable, qui traduit sa recherche et son goût pour « l’authentique ». Après 15 ans d’absence, il retrouve l’Algérie, son pays d’origine. Il imagine alors "MiroirÔsourceS", un voyage chorégraphique entre Orient et occident, faisant le pari de la rencontre entre danses hip hop et danses de l’Orient. Dans une forme libérée, il fait se retrouver ces esthétiques qui se croisent, se découvrent et s’apprivoisent, sans jamais se confondre, comme les deux versants d’une seule et même médaille. C’est alors que se joue une rencontre qui tend à éprouver l’Universel.

Le voyage se poursuit. Amené à travailler sur différents projets à l’étranger, il part pour Londres, et Los Angeles. En janvier 2003, il part pour une tournée en Italie. En 2005, c’est au Japon qu’il s’envole ; en 2006 en Corée. Malgré les voyages, il ne renonce pas à ses études et entreprend un master "Politiques Culturelles" au terme duquel il rédige le mémoire : « l’insertion d’une pratique culturelle émergente au sein de l’institution française : la culture hip hop en France », qui lui vaudra une mention très bien et la validation d’un master II.

Il garde toujours un pied dans le monde des battles, des spectacles de rue, et tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’art. Son inspiration, il la veut proche de sa vie et de ses rues, au-delà des cases, des étiquettes et des codes de l’espace scénique. Il écrit le voyage délirant de "Dyoniso le Dernier Robo" (2007), pantin inanimé qui prend vie et part à la découverte des rues de Paris, capitale des cultures du Monde. Dans la foulée, il propose "Black & White (2008), duo chorégraphique qui propose une recherche des esthétiques entre Poppin’ et Lockin’.

En 2010, à nouveau sollicité sur l’étranger, il part au Japon et en Corée du Sud, et collabore sur des projets audiovisuels, pédagogiques et scéniques. Il interprète notamment le spectacle solo "Charlie The Puppet", adaptation asiatique du personnage Dyoniso.

Parcours scénique :

2010/2011 Création et interprétation du spectacle "Charlie The Puppet", en représentation au Japon, et en Corée du Sud.

2008/2010Création et Représentation du spectacle "Black & White", Cie No Mad

2007/2009 Création et Représentation du spectacle "Dyoniso le Dernier Robo", Cie No Mad

2006/2008 Création et Représentation du spectacle "MiroirÔsourceS", Cie No Mad

2008Collaboration artistique avec la Compagnie Hongroise "Krétakor" Arpad Schilling

2007 Danseur pour le spectacle musical "Salut Joe" au Cirque d’Hiver.

2005/2006 Tournée « Les Dix Commandements » au Japon (Osaka,Tokyo) et en Corée (Séoul).

2003/2005 Création et Représentation du solo "Ainsi dansait Zarathoustra", Cie No Mad

2003 Artiste Chorégraphique pour le spectacle musical "Les Dix Commandements"  lors de la tournée en Italie (Milan, Rome, Parme)

2001/2003Création et Représentation du spectacle "Mix De Fables", Cie No Mad.

Chorégraphe de la Cie Dangerous (Lauréate du Concours "Danser En Banlieue 2002")

2000/2001 Membre de la Cie "Culture Shock" dirigée par Steffie Session et sponsorisée par Reebok (Galas au Casino de Paris, Salon International de la Danse…)

1996/1999 Membre du groupe "Nouvelle Vague" premières parties des groupes internationaux Aktuel Force (France), Storm&Jazzy (Allemagne), Electric Boogaloos (USA)

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